Partitions bretonnes

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Mes bombardes sont l'œuvre de Gilbert Hervieux & Olivier Glet (Atelier Tudual Hervieux) de Rieux (56) et de Gilles Lehart, de Bégard (22).

anche pour bombarde SI bémol
Bombarde SI bémol (Hervieux & Glet)

L'évolution de la classe spécifique des hautbois (baroque, classique, moderne) a ensuite conduit à remplacer la bombarde dans les orchestres dits savants. Puis la bombarde soprano, plus brillante, a été adoptée par « les musiciens du peuple », en particulier en Bretagne où elle s'est finalement cantonnée au point que cet instrument aux origines orientales apparaît désormais comme typiquement breton après avoir été utilisé dans une grande partie des orchestres européens.
Diverses tonalités sont disponibles comme par le passé, souvent choisies selon le terroir de jeu du musicien. Le SI bémol (ou le DO) correspond au jeu brillant et enlevé des sonneurs du sud-Cornouaille, à la vigueur des danses. En pays vannetais, les bombardes en LA ou SOL, plus graves, s'adaptent à des danses souvent plus posées. Le bagad a adopté une bombarde en SI bémol, tonalité des cornemuses écossaises (binioù braz).
Beaucoup des caractéristiques de l'instrument actuel ont été décidées par Dorig Le Voyer (1914-1987). Le nombre de clés disponibles n'a cessé d'augmenter, entraînant une certaine ironie de la part de quelques sonneurs dont l'instrument finirait par ressembler à un hautbois… ce qu'il n'a jamais cessé d'être en fait! Cela dit, la pince de l'anche sera déterminante pour une vraie différenciation des deux instruments et pour garantir puissance et largesse du son de bombarde.

La bombarde est un instrument à anche double, de perce conique, appartenant à la famille des hautbois.
L'anche double, pincée entre les lèvres du musicien, est insérée dans le corps de l'instrument. L'emploi de ce type d'anches est au moins attesté depuis l'antiquité gréco-romaine avec l'aulos (ou la tibia). Constituée de deux lamelles de roseau fixées sur un tube de laiton recouvert de liège, le son produit par la vibration de ces lamelles est amplifié par le corps conique de l'instrument puis par le pavillon.
On utilise des bois durs comme le buis et l'ébène du Mozambique pour que les écarts de température et d'hygrométrie ne perturbent pas l'équilibre de la gamme. Le buis, au son puissant et brillant, est souvent préféré par les sonneurs de couple (binioù-bombarde) tandis que l'ébène permettant un son plus uniforme est utilisé en bagad.
Apparu en Europe aux XIIème-XIIIème siècles, l'ancêtre de l'actuelle bombarde - qui ne prendra ce nom qu'à partir du XIVème siècle -  s'étage alors de la contrebasse à la soprano (la plus aigüe).

Mes bombardes de DO à SOL

La Bombarde

ANCHE DOUBLE EN ROSEAU