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Eric Maclewis - BAGPIPE SOUNDS
Eric Maclewis
Voici un air aux origines multiples et confuses :
La mélodie de Bonny Dundee - s'il s'agit bien du même air que celui joué aujourd'hui (?) - est un air ancien du répertoire écossais, utilisé pour de nombreuses chansons.
On trouvera donc plusieurs noms attachés au même air et qui proviennent soit des titres de chansons soit des autres mélodies ayant pu influencer la partition sous sa forme actuelle.
Une des plus anciennes mentions disponibles date d'environ 1630, l'air apparaissant alors sous le nom de Adew, Dundee.
Walter Scott a adapté une version (paroles et musique) en 1825 sous le nom de Bonnie Dundee : ce poème a été inspiré par le personnage historique de John Graham of Claverhouse (1648-1689), 1er vicomte de Dundee, héros de la première des révoltes jacobites et mort lors de la bataille victorieuse de Killiecrankie (1689).
Les paroles présentées ici sont tirées du répertoire du groupe The Corries, dans une version écourtée du poème de Scott.
La mélodie présentée par Scott a été une nouvelle fois adaptée par Charlotte Sainton-Dolby vers 1850.
Plusieurs autres adaptations - parfois parodiques - ont été ensuite réalisées (Lewis Carroll, Rudyard Kipling entre autres) tandis que l'air se destinait de plus en plus à un usage militaire.
Air emblématique des Confédérés lors de la Guerre de Sécession (USA, 19ème siècle), Bonny Dundee est aussi la marche de plusieurs régiments écossais et canadiens.
En dépit de ces apports très variés, l'air semble avoir conservé le potentiel romantique installé par W. Scott et reste assez identifié, au travers des rébellions jacobites, au patriotisme écossais, ce qu'il n'était peut-être pas au début du XVIIème siècle ou avant…
NDLA à l'attention des joueurs de cornemuse : un excellent air pour le travail du taorluath suivi d'un birl.
Bonnie Dundee
- version The Corries -
(Walter Scott)
To the Lords o’ Convention ’twas Claverhouse spoke
E’er the King’s crown go down there are crowns to be broke
So each cavalier who loves honour and me
Let him follow the bonnets o’ Bonnie Dundee
Come fill up my cup, come fill up my can
Come saddle my horses and call out my men
Unhook the West Port and let us gae free
For it’s up wi' the bonnets o’ Bonnie Dundee
Dundee he is mounted and rides up the streets
The bells they ring backward, the drums they are beat
But the Provost douce man says just let it be
For the toon is well rid o’ that devil Dundee
Come fill up my cup, come fill up my can...
There are hills beyond Pentland and lands beyond Forth
Be there lords in the South, there are chiefs in the North
There are brave downie wassles three thousand times three
Cry hey for the bonnets o’ Bonnie Dundee
Come fill up my cup, come fill up my can...
And awa tae the hills, tae the lee and the rocks
Ere I own an usurper I’ll couch wi' the fox
So tremble false Whigs in the mid’st o’ yer glee
For ye’ve no seen the last o’ my bonnets and me
Come fill up my cup, come fill up my can
Come saddle my horses and call out my men
Unhook the West Port and let us gae free
For it’s up wi' the bonnets o’ Bonnie Dundee
BONNY DUNDEE
MARCH
- noté par Eric Maclewis sur CelticPipes

AU PRACTICE :
- la figure de notes « noire + croche précédée d’un taorluath » est une des marques de fabrique de cet air = attention à ne pas précipiter les taorluath = jouer une noire de longueur suffisante avant chaque ornement,
- cela vaut également pour les grips séparant les E (FA) des mesures 1, 5 et 15
- les figures comportant un taorluath sont souvent suivies soit d’un doubling soit d’un birl = attention à ne rien précipiter et à conserver une belle expression de ces ornements; un tempo contenu, lors de l’apprentissage de l’air mais aussi après, sera d’une grande aide pour cela. D’ailleurs le tempo de 80 relevé en pipe-band me paraît un peu trop élevé et on pourra lui préférer un objectif de 76,
- placement rythmique taorluath : ici la difficulté est que le taorluath se place sur une croche et à l’intérieur d’une pulsation d’où la nécessité d’une exécution propre et rapide; l’ornement devra donc empiéter sur la valeur de la noire qui précède sans toutefois la rendre trop courte… tout un art!
- placement rythmique birl : la première note du birl doit arriver sur le temps, de la même façon que le premier G grace note (détaché de LA) de chaque doubling,
- un exercice préalable très utile sera de travailler les séquences taorluath/birl et taorluath/doubling en partant du A (SI bémol) suivi d’un birl puis des notes B (DO) et C# (RE) suivies d’un doubling,
- souvenez-vous enfin que pour chaque taorluath vous devez jouer et entendre un Low G (LAb) prépondérant dans le son produit = entraînez-vous sur une séquence A-B-C# (SIb-DO-RE), chaque note noire suivie d’un taorluath sur la croche A-B-C# (SIb-DO-RE) - voir image ci-dessous :









