Brogues
Les chaussures ou brogues (bròg - gaél.) : originaires d’Irlande et d’Écosse, ces chaussures étaient fabriquées en cuir non tanné (untanned hide); destinées à un usage extérieur et champêtre, elles comportaient parfois des perforations ou ouvertures permettant à l’eau de s’évacuer et de pouvoir ainsi marcher sans crainte - ou presque - dans la boue. Elles ont par la suite été intégrées au costume traditionnel afin d’être portées lors d'évènements solennels ou festifs.
Plusieurs styles coexistent : Oxford, Derby, Monk (sans lacets) et Ghillie. C’est ce dernier qui nous intéresse le plus car sans doute le plus proche d’une version historique avec de larges ouvertures pratiquées sur le coup de pied et un laçage effectué non pas sur la chaussure mais au-dessus du pied et sur la chaussette (ndla- hose) afin de préserver les lacets de la boue et de l’humidité.
Le terme ghillie vient du gaélique gille qui signifie jeune garçon : ces brogues sont cependant aussi utilisées par les danseuses traditionnelles écossaises ou irlandaises.
Le laçage est typique et codifié, composé de plusieurs tours exécutés autour de la jambe et se terminant par un nœud pratiqué sur le devant du tibia ou sur le côté; les extrémités des lacets sont ornées de tassels (ndla- glands ou pompons).
Dans les tenues du spectacle Scots Wha Hae, j’utilise un mix entre les styles Oxford et Ghillies avec des chaussures assurant stabilité et qualité de l’amorti durant de longues prestations. On y retrouve les éléments classiques (cf.image ci-dessus) : lacets, perforations sur le cuir et pompons.
Flashes (Garter flashes)
En remontant le long de la jambe, on parvient à un accessoire qui comme beaucoup d’autres éléments du costume rappelle le lien au clan : il s’agit d’un double ruban en tartan lui même fixé à un élastique dont la vocation est bien sûr de maintenir les chaussettes (hoses) bien en place. Là encore, deux écoles prévoient de positionner ces rubans soit dans l’alignement du tibia et du pied soit sur le côté extérieur de la jambe.